HALTE AUX DÉRIVES

Je voudrais revenir sur les incidents qui sont en train de ternir la campagne pour les départementales. On a pu relever par endroits des propos racistes, homophobes, xénophobes et la liste est longue de toutes les insanités qui ont été proférées cette semaine encore. Ces propos ont été tenus par des candidats Front National qui ne savent plus quelles sont les limites que la propagande politique leur accorde. 

Outre le fait que tous les mots qui ont été employés sont inadmissibles et qu'ils vont susciter de la part des électeurs des réactions très vives, de dégoût pour la plupart mais aussi d'approbations pour les partisans de ce parti, je déplore qu'un tel déchaînement de haine pousse certains candidats à trouver des arguments qu'ils n'auraient pas osé employer il y a encore quelques semaines, lorsqu'un semblant d'unité nationale nous a poussés dans les bras les uns des autres en réponse aux attentats de Janvier à Charlie Hebdo notamment, sans oublier les autres victimes!

Il ne fallait pas se faire d'illusions et imaginer que tout allait se régler aussi vite mais le choc est extrêmement violent et nous oblige à nous interroger sur ce qui doit être autorisé ou non dans le discours politique en général. 

La réponse semble simple mais il faut avant tout remonter aux origines de ces dérives. Je crois que les écarts de langages ont toujours été un des principaux dangers susceptibles de ternir l'images des élus jusqu'au plus haut niveau. Mais je crois aussi qu'il y avait une sorte de code d'honneur qui interdisait certaines dérives que l'on observe aujourd'hui. Cependant et avec l'aide des smartphones prêts à capter la moindre image ou parole sensationnelle pour faire le buzz, l'exercice devient extrêmement périlleux pour les élus de la République de suivre un rythme infernal pour tenter de sensibiliser leurs électeurs à leur cause. Ce qui peut provoquer une extrême fatigue, du stress intense et donc parfois des mots qui peuvent plus ou moins légèrement dépasser la pensée.

Nécessité impérieuse de légiférer...

Ceci n'excuse en aucune manière les écarts particulièrement graves relevés et qui ont parcouru les réseaux sociaux ces jours-ci et je m'en suis fait un écho supplémentaire auprès de Julie Sommaruga, députée de la 11ème circonscription des Hauts de Seine. J'ai sollicité un entretien auprès d'elle au cours duquel je lui ferai part de la nécessité de légiférer afin que les candidats qui seraient surpris à véhiculer tant de haine gratuite dans des propos rendus publics soient tout simplement déclarés inéligibles à vie. 

L'incitation qu'ils provoquent ne peut que rappeler une période sombre de l'histoire de l'Europe, la montée des partis extrémistes et les conséquences subies il y a près de 80 ans. 

Comme le fait remarquer François Asselineau de "L'union Populaire Républicaine", la représentation médiatique du FN est sur dimensionnée et ne peut qu'inciter les électeurs fragiles à se sentir proches des valeurs de ce parti puisqu'ils ne peuvent écouter ce que les candidats de partis plus modestes ont à dire. 

Lien vers l'UPR: http://www.upr.fr

J'encourage tout le monde à agir et faire pression auprès de son député afin que ce débat ait lieu le plus vite possible. 

Revenir sur ce qui a été dit et fait est stérile mais empêcher que cela se reproduise est en notre pouvoir.

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire disait Einstein! Donnons lui raison!

Tankafaire